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Analyse - "Les électeurs ont voulu lutter contre la longévité parlementaire"

Martial Foucault, politologue et directeur du Cevipof de Sciences Po, était invité sur France Inter au lendemain du premier tour des élections législatives pour analyser les résultats. Morceaux choisis de son intervention. 

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Le directeur du Cevipof explique la forte abstention en ces termes : "Seuls les électeurs qui voulaient donner à Emmanuel Macron et son Premier Ministre les moyens de gouverner se sont mobilisés."

"Quand on regarde les résultats ce sont des députés qui avaient plutôt un bilan honorable, très présents à l'Assemblée nationale, qui se retrouvent troisièmes ou quatrièmes", constate Martial Foucault. Pour autant, il ne souhaite pas utiliser l'expression "dégagisme" pour expliquer cette situation : "le dégagisme laisserait entendre qu'il y avait une attente très forte autour d'un seul mouvement politique. C'est surtout une volonté de lutter contre la longévité parlementaire. Demander un troisième ou quatrième mandat, c'est trop aujourd'hui".

Le politologue a également été interrogé sur le contraste entre le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les résultats de son parti au premier tour des législatives. Un phénomène observé aussi avec Marine Le Pen et le FN. "Ça veut dire que la présidentielle est un moment où on met en avant la personnalité, où il y a une incarnation autour d'une seule personne. Or, pour ces législatives, il n'y avait pas 577 Jean-Luc Mélenchon ni 577 Marine Le Pen dans les circonscriptions. Les formations politiques ne peuvent pas compter sur 577 personnes hors normes pour incarner cette campagne", analyse Martial Foucault.