[Série : Les Alumni qui ont marqué l’année 2022] Avant de devenir l’une des cadres de La France insoumise et, à 32 ans, la plus jeune présidente de groupe de l’histoire de l’Assemblée nationale, Mathilde Panot (promo 13) se dévouait déjà aux luttes sociales.

Par Driss Rejichi

Née en 1989 et originaire d’Orléans, elle rejoint Sciences Po en 2008 et s’investit immédiatement dans des associations portant des engagements sociaux, comme ATD Quart Monde. Elle s’engage également en politique. À son retour de troisième année en Allemagne, elle rejoint le bureau du Front de gauche de l’école, qui prépare alors la campagne présidentielle de 2012.

Membre du parti La France insoumise depuis sa création, en février 2016, Mathilde Panot fait valoir son expérience de terrain pour incarner ses idées. Après avoir obtenu son master en Affaires internationales en 2013, elle devient travailleuse sociale chez VoisinMalin et intervient alors dans les quartiers populaires de Grigny, en région parisienne. C’est à travers cette expérience que la sensibilité aux difficultés économiques et sociales d’une partie de la population s’ancre encore plus profondément chez la future députée. Mathilde Panot fait son entrée dans l’Hémicycle en 2017 et prend la tête du groupe insoumis en octobre 2021, alors que Jean-Luc Mélenchon prépare sa campagne présidentielle. Réélue dès le premier tour dans sa circonscription du Val-d’Oise lors des législatives de juin 2022, elle reprend la présidence du groupe à l’Assemblée.

Désormais véritable incarnation de LFI dans les médias et dans l’Hémicycle, Mathilde Panot combat sur tous les fronts : engagée sur les problématiques écologiques et énergétiques, elle dépose également la proposition de loi de constitutionnalisation du droit à l’IVG en octobre dernier et promet désormais de faire reculer le gouvernement sur le projet de réforme des retraites.

Son parti ayant été récemment secoué par des tourmentes médiatiques et des désaccords internes, Mathilde Panot entend bien rester l’une des figures de proue du mouvement, qui amorce déjà sa structuration pour les prochaines élections. 

Ce portrait a initialement été publié dans le numéro 27 d’Émile, paru en février 2023.