Le billet de Pascal Perrineau - D'une présidentielle à l'autre
La victoire de Donald Trump aux Etats-Unis montre qu’une élection présidentielle peut réserver - comme souvent - une surprise. L’élection américaine, comme l’élection dans nombre de démocraties, devient de plus en plus une « désélection ».
Une « désélection » où s’expriment davantage des rejets que des choix. Rejet du « système », rejet des « élites », rejet de la « globalisation », rejet d’un « nouveau monde » qui perturbe les équilibres anciens… L’élection présidentielle française est et sera traversée par les mêmes tendances que celles qui ont affecté l’élection outre-Atlantique.
Cependant, comparaison n’est pas raison. Les Etats-Unis sont un pays où le tempérament populiste est le plus ancien. La France est plus novice en la matière. Donald Trump était le candidat d’un des deux grands partis traditionnels américains. Marine Le Pen est à la tête d’une petite formation qui vient des marges du système politique.
Néanmoins, ce qui vient de se passer aux Etats-Unis nous rappelle qu’au-delà de la primaire de la droite et du centre qui va avoir lieu et de la primaire de gauche qui se prépare, une colère sociale et politique s’exprimera dans les urnes en 2017.