Une idée pour la France - Un plan « Gastronomie 2030 »
Par Laurent Gardinier (promo 89), co-président de Taillevent Paris
Depuis son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, le repas gastronomique français est officiellementreconnu. Le Quai d’Orsay, dans la lignée de Talleyrand, considère la gastronomie comme l’un des éléments clés du « Soft Power » français.
Le succès des émissions consacrées à « la cuisine » ne se dément pas, reflétant un nouveau rapport entretenu avec la santé, le développement durable. Les chefs, jadis caricaturés dans l’imagerie populaire, accèdent au rang de vedettes ou d’artistes. Leurcréativité, leurs capacités managérialessont vantées. Leurs renommées dépassent nos frontières ce qui vaut à notre gastronomie d’être souvent critiquée : elle serait engoncée dansson histoire ; elle foisonne en faitde nouveaux talents. Enfin, que serait notre tourisme sans nos chefs ?
Derrière ce tableau optimiste se cache une réalité plus sombre : les filières de formation manquent souvent de candidats, nos jeunes ont du mal à s’installer, les contraintes réglementaires, sociales mènent bon nombre de restaurants à la fermeture. Internet devient un outil aussi crucial que potentiellement délétère. Les grands acteurs de la gastronomie ressemblent plus à une somme d’individualités qu’à une équipe solidaire et unie.
Il faut donc urgemmentà la France un plan « Gastronomie2030 » qui rassemble notrefilièreet propose des solutions prospectives cohérentes, simpleset globales afin de renforcer son excellence et son pouvoir d’influence mondial aujourd’hui remis en cause par bon nombres de nations concurrentes.
Cette proposition est extraite du livre 140 idées pour la France (éditions Temporis, 2015). Cliquez ici pour en savoir plus.
Crédit illustration : Boll - 140 idées pour la France