Cinéma : les films à (re)voir pendant le confinement #2
À la suite de l’annonce de l’extension du confinement jusqu'au 11 mai, nous ne souhaitions pas vous laisser sur votre faim après le visionnage de notre sélection de films, datant du 23 mars dernier. Ainsi, le club ciné de Sciences Po Alumni, le Ciné-club des Écoles, a sélectionné à nouveau une quinzaine de films en accès libre. Une bonne occasion de réviser vos classiques !
BLITZ WOLF : Court-métrage de Tex Avery datant de 1942, c’est un film de propagande antinazi américain à destination des enfants et de leurs parents, qui raconte l’histoire des trois petits cochons, cherchant à échapper à un grand méchant loup ressemblant à Adolf Hitler.
LE CHANT DU STYRENE : Court-métrage réalisé par Alain Resnais sorti en 1958. Il met en images le poème éponyme de Raymond Queneau et décrit de façon quasi expérimentale toute la chaine industrielle conduisant à la fabrication d’objets en plastique, du bol au pétrole.
LA CHAMBRE : Court-métrage expérimental de Chantal Akerman, réalisé en 1972. À travers un long mouvement panoramique, la chambre d’une femme allongée sur son lit est parcourue. Après trois panoramiques complets, à deux reprises la caméra effectue un bref mouvement inverse afin de surprendre la femme.
LES INDES GALANTES : Court-métrage issu d’une collaboration entre Clément Cogitore et l’Opéra de Paris. Le réalisateur adapte ici une courte partie du ballet « Indes galantes » de Jean-Philippe Rameau, avec le concours d’un groupe de danseurs de Krump, danse née dans les quartiers pauvres de Los Angeles au début des années 2000.
PAULINE : Court-métrage de Céline Sciamma réalisé en 2010 avec Adèle Haenel et Anaïs Demoustier. Une jeune fille raconte son histoire : l'enfance joyeuse dans une petite ville de province où tout le monde se connaît, la révélation publique de son homosexualité par un ami de ses parents, le silence des témoins, la douleur de la solitude, la possibilité de l'acceptation.
WHY WE FIGHT : PRELUDE TO WAR : Il est parfois étonnant de constater le parcours qu’ont pu avoir certains réalisateurs iconiques. Il en va ainsi de Frank Capra, qui avant de réaliser des chefs-d’œuvre comme La vie est belle en 1926 tourne une série de films de propagande durant la Seconde Guerre mondiale à la demande de l’armée. Prelude To War est ainsi le premier volet d’une série ayant pour but de justifier l’entrée en guerre du pays vis-à-vis des citoyens américains.
LE VOYAGE DANS LA LUNE : Ce film iconique de Georges Méliès mérite d’être redécouvert dans cette version restaurée en couleurs ! En effet, les pellicules d’alors étaient peintes pour offrir au public un spectacle extraordinaire. La bande son du groupe Air qui l’accompagne contribue à faire revivre ce premier classique de l’histoire du Cinéma.
LA MAMAN ET LA PUTAIN : Le film de Jean Eustache. Considéré comme un des plus grands films du cinéma français, La maman et la putain offre des rôles importants à Jean-Pierre Léaud, Françoise Lebrun et Bernadette Laffont.
NONFILM : Quentin Dupieux pose avec NONFILM les prémices de sa vision du cinéma, et notamment son concept phare, le no reason, qui justifie que tout puisse arriver à l’écran. Un préambule à découvrir après avoir aimé Rubber, Steak ou Wrong Cops.
https://vimeo.com/32146368
UN HOMME QUI DORT : Le saviez-vous ? Georges Perec n’a pas fait qu’écrire des roman, ni expérimenté les différentes formes de l’écriture sous contrainte, il a aussi adapté au cinéma Un Homme qui Dort, réalisé avec Bernard Queysanne, sur les turpitudes d’un étudiant qui décide de rompre avec toutes ses activités pour mener une vie végétative : manger, dormir, lire le journal et se promener.
LES CHANSONS D’AMOUR : Julie, Ismaël et la collègue de ce dernier, Alice, forment un triangle amoureux. S'ils pensaient avoir trouvé un semblant d'harmonie, le quotidien va rapidement s'avérer pesant. Christophe Honoré réinvente la comédie musicale, avec Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni et Louis Garrel.
https://www.arte.tv/fr/videos/041226-000-A/les-chansons-d-amour/
FANTASMAGORIE : Une des premières fois les plus importantes de l’histoire du Cinéma, puisque Emile Cohl réalise à 51 ans cette animation de deux minutes, considérée comme le tout premier dessin animé cinématographique.
LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI : Dans une fête foraine autour de 1830, le docteur Caligari possède une baraque dans lequel il exhibe Cesare, qu’il tient sous hypnose et qui est capable de prédire l’avenir. Réalisé en 1919 par Robert Wiene, ce film est considéré comme un des joyaux de l’expressionnisme allemand. Et comment ne pas voir dans le réveil de Cesare la première apparition du mal au cinéma ?
https://www.arte.tv/fr/videos/006450-000-F/le-cabinet-du-docteur-caligari/
UN CHIEN ANDALOU : Et si cette période était l’occasion de (re)découvrir ce court-métrage de Luis Buñuel, scénarisé avec Salvador Dali et réalisé en 1929 ? Ce dernier n’a cessé d’influencer les réalisateurs et artistes de tous les horizons depuis lors.
https://www.youtube.com/watch?v=hv94ip4pBhE
WADJDA : Baskets aux pieds et rock dans les oreilles, Wadjda, 12 ans, vit avec ses parents dans la banlieue de Riyad. Un jour, sur le chemin de l’école, elle tombe en admiration devant une bicyclette verte, qu’elle rêve d’acquérir pour faire la course avec son ami Abdullah. Mais l’usage du vélo est réservé aux garçons et sa mère refuse de le lui acheter. Wadjda se met alors en tête de remporter le concours de récitation et commentaire du Coran organisé par son institutrice pour financer son projet. Ce long-métrage réalisé en 2012 est le premier film officiel produit par l’Arabie Saoudite, et surtout par une femme, Haifaa al-Mansour.
SOGNI D’ORO : Ce long-métrage de Nanni Moretti, tourné en 1981, raconte l’histoire d’un réalisateur aigri ayant des problèmes avec son nouveau film. Mais ce n'est pas tout : il se dispute aussi avec sa mère qui vit avec lui et son amour pour un de ses élèves ne le rend pas heureux.
https://www.arte.tv/fr/videos/001738-000-A/sogni-d-oro/