Carnets de campagne 2022 : Robin Reda, de l’Essonne à la présidentielle avec Valérie Pécresse

Carnets de campagne 2022 : Robin Reda, de l’Essonne à la présidentielle avec Valérie Pécresse

Immersion au sein de la campagne présidentielle. Émile vous emmène à la rencontre d’élèves et d’anciens de Sciences Po – jeunes militants, conseillers politiques ou élus de la République – engagés aux côtés des candidats à l’Élysée.

Par Maïna Marjany et Laure Sabatier

Crédits : Maïna Marjany.

Le 29 mars 2015, Robin Reda (promo 14) fait une entrée remarquée à la mairie de Juvisy-sur-Orge. Non seulement ce militant UMP vient de remporter les élections dans cette petite commune de l’Essonne historiquement acquise aux socialistes, mais surtout, il est le plus jeune maire du pays. Tout juste âgé de 22 ans, cet étudiant de Sciences Po est pourtant familier des cercles de droite de sa région. Issu d’une famille peu politisée, il vit sa première prise de conscience politique lors des émeutes de 2005, parce qu’il « ne comprend pas la rébellion des jeunes face à leur propre pays ». Acquis à l’assimilation et à la méritocratie et décidé à agir pour son territoire, il se fait progressivement une place au sein de l’UMP.

« J’ai commencé la politique tout en bas, à 16 ans, par le militantisme de terrain, dans mon département de l’Essonne », raconte Robin Reda. Il soutient ensuite Michel Barnier aux élections européennes de 2009, puis prend la tête du comité Jeunes de l’Essonne au moment de la présidentielle de 2012 et se rapproche de Nathalie Kosciusko-Morizet, alors députée du département. « Et puis à l’approche des municipales de 2014, ils ont pensé à moi pour Juvisy. Certains me trouvaient trop jeune, mais on me considérait alors comme une petite graine à planter pour faire émerger une nouvelle force de droite dans la ville. » 

« On me considérait comme une petite graine à planter pour faire émerger une nouvelle force de droite dans la ville.»

Crédits : Maïna Marjany.

Un an plus tard, Robin Reda, tout juste diplômé d’un master d’Affaires publiques mention Collectivités territoriales, entre au Conseil régional comme conseiller de Valérie Pécresse. Si les deux élus se connaissent, ils nouent au cours de leur collaboration une amitié politique placée sous le signe de la loyauté, qui fait entrer le jeune homme de l’Essonne dans l’arène nationale. « Valérie, je la vois présidente de la République depuis 2017 », confie-t-il. C’est donc assez naturellement qu’en 2019, lassé d’être dans l’opposition et déçu par une forme d’immobilisme politique, il quitte Les Républicains pour la rejoindre dans son nouveau mouvement, Libres ! « Je n’ai plus envie d’être dans ce (…) parti (…), alors que la droite est vouée à gouverner le pays », explique-t-il au Figaro. Commence dès lors pour lui une nouvelle « épopée politique » qui le conduit aux quatre coins de sa région pour préparer la campagne, diffuser les idées de sa candidate et rencontrer des futurs soutiens et électeurs. Ce rôle d’orateur, déterminant dans la victoire de Valérie Pécresse à la primaire interne de la droite, évolue pour la campagne présidentielle : Robin Reda est désormais porte-parole de la cellule « riposte » consacrée à faire émerger une ligne de démarcation claire entre Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, probable candidat à sa succession.

« Valérie Pécresse démontre que l’on peut être patriote et européen. »

Robin Reda en est persuadé, Valérie Pécresse incarne une « droite sociale » qui a toutes les chances de remporter l’élection. Parmi les idées qu’elle défend, il est particulièrement sensible à la revalorisation de l’école, l’amélioration du niveau éducatif et la défense de la méritocratie. S’il considère que l’ambition pour l’éducation permettra de rehausser le niveau de vie des Français sur le long terme, il se retrouve aussi dans la nécessité de baisser les charges sociales pour augmenter le pouvoir d’achat d’une « classe moyenne paupérisée. Une droite d’autorité qui veut que le travail paye », donc. Mais il soutient également Valérie Pécresse parce qu’elle « ne met pas son drapeau dans la poche, et démontre que l’on peut être patriote et européen ». Sur le volet écologique enfin, il adhère à l’idée d’une « écologie positive » qui serait portée par une croissance verte, une énergie décarbonée et une politique ambitieuse de soutien à l’innovation.

Cet article a initialement été publié dans le numéro 24 d’Émile, paru en mars 2022.



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