Portrait - Margot Antoniazzi, sa passion pour la politique au service de Manuel Valls
Margot Antoniazzi, étudiante à Sciences Po, a créé Les Jeunes avec Valls en décembre 2016. La tâche est rude car il faut rattraper le retard accumulé face aux mouvements jeunes des autres candidats, lancés des mois plus tôt. En quelques semaines, la jeune femme de 22 ans a réussi à monter une équipe très active sur les réseaux sociaux et réactive sur le terrain.
Alors qu’elle grandit dans une famille qui n’est absolument pas engagée en politique, Margot se passionne pour la chose publique dès le collège. Elle se sent extrêmement concernée par l’élection présidentielle de 2007. « La figure de Ségolène Royal, une femme, de gauche, qui pouvait devenir présidente, m’a vraiment marquée », se souvient-elle. Sa conscience politique se renforce au fil du temps. En seconde, elle manifeste contre la réforme du lycée portée par Xavier Darcos. C’est finalement en 2012, après l’élection de François Hollande, qu’elle franchit le pas en prenant sa carte au MJS et au PS. Alors étudiante en fac de droit à Nancy, elle participe activement aux différentes campagnes : municipales, européennes, départementales…
Margot s’intéresse pour la première fois à Manuel Valls lors de la primaire de 2011, puis le suit de très près quand il devient ministre de l’Intérieur en 2012 et Premier ministre en 2014. « Manuel Valls a la stature d’un homme d’État », estime-t-elle. « Il a su faire face, avec sang-froid, aux épreuves du quinquennat. » Le bilan souvent critiqué du président et du gouvernement, elle ne le récuse pas, au contraire. « Le bilan est positif, le gouvernement a rétabli les comptes publics, fait baisser le chômage, créé des postes de policiers et d’enseignants, a fait reculer les inégalités… tout en préservant notre modèle social ! » Parmi les mesures portées par le candidat, Margot est particulièrement sensible à la mise en place d’un « revenu décent » fusionnant une dizaine de minimas sociaux : cela représente 850 euros par mois pour des personnes en difficulté, sans revenu, et surtout cela concernera aussi les jeunes de 18 à 25 ans actuellement inéligibles au RSA. « Manuel Valls a fait le choix de l’équité, cibler les personnes les plus en difficulté, ça a du sens. Contrairement à Benoît Hamon qui propose un revenu universel. Je ne suis pas sûre qu’il soit nécessaire de donner 750 euros supplémentaires par mois à des personnes qui en gagnent déjà 3000 ou 4000 », affirme la jeune femme.
Autre mesure qu’elle soutient, la limitation des mandats dans le temps, puisqu’elle estime que le renforcement de la démocratie passe aussi par le renouvellement de la classe politique. Justement, pour elle, la politique c’est avant tout une « passion ». Margot hésite encore sur son avenir professionnel, avocate peut-être, mais sait déjà qu’elle retournera dans son territoire d’origine, les Vosges, afin de s’y engager concrètement. « Être un jour élue local, c’est un rêve », confie-t-elle.