Audrey Azoulay, une Sciences Po à la tête de l’UNESCO
La française Audrey Azoulay (promo 1996) a été nommée vendredi 13 octobre directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Emile revient sur son parcours.
Née en 1972 à Paris, Audrey Azoulay a décroché une maîtrise des sciences de gestion à l'université Paris-Dauphine et un master en administration des affaires (MBA) de l’université de Lancaster au Royaume-Uni avant d’intégrer Sciences Po Paris. Elle rejoint ensuite l’ENA, dont elle sort en 2000 (promotion Copernic).
Elle a été magistrate à la Cour des comptes après avoir occupé plusieurs fonctions à la direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) du ministère de la Culture. Femme de culture, passionnée d’art et de cinéma, elle entre en 2006 au Centre national du cinéma (CNC) comme directrice financière, et devient ensuite la numéro deux de cet organisme en charge du système d’aide à la création cinématographique. Nommée conseillère pour la Culture et la Communication à l’Elysée en septembre 2014, elle est ensuite nommée ministre de la Culture et de la Communication en février 2016, succédant à Fleur Pellerin, issue de la même promotion à l’ENA.
Audrey Azoulay est seulement la deuxième femme nommée à la tête de l'UNESCO, après la Bulgare Irina Bokova. Elle entend renforcer l’action de l’organisation en faveur de l’éducation, travaillant pour le « développement et l’égalité entre les sexes ». Elle promet également de refonder l’ambition culturelle de l’Unesco et d’en faire un acteur de référence du développement durable. « Je veux redonner à l’Unesco toute sa place. Marginalisée, elle a eu tendance à s’éloigner de ses missions fondamentales et des centres de décision. Il faut restaurer la confiance dans cette institution afin qu’elle rejoue un rôle moteur dans la gouvernance mondiale» a-t-elle déclaré après l'annonce de sa nomination.