Cinéma : les films à (re)voir pendant le confinement #3
Besoin de renouveler votre liste de films à regarder ? Fidèle au rendez-vous, le club ciné de Sciences Po Alumni, le Ciné-club des Écoles, continue sur sa lancée et vous propose une troisième sélection de films, en accès libre, à visionner pendant le confinement. De belles (re)découvertes en prévision !
MATHILDE ET ROSETTE : www.mathilde-et-rosette.com
Ce film, réalisé par Alice Ekman et diffusé en partenariat avec France Culture, est en train de générer une vague d'émotion en France, et de nouveaux élans de transmission au sein des familles.
À 33 ans, Alice se rend compte qu'elle ne connait rien de l'histoire de sa famille et décide de rendre visite à son grand-oncle, âgé de 92 ans, pour en savoir plus. S'entame alors une enquête qui lèvera peu à peu le voile sur un drame gardé secret pendant 75 ans. Un dialogue émouvant entre générations et un appel à la transmission de la mémoire. Le film a été réalisé en mémoire de deux enfants français déportés dans le convoi n°84, et à leurs parents. En mémoire des déportés Juifs de Lens et des environs.
MK2 CURIOSITY : https://www.troiscouleurs.fr/curiosity-by-mk2/
Chaque semaine MK2 fouille dans ses archives pour en ressortir une newsletter regroupant plusieurs films gratuits à voir de très bonne qualité. Attention, ceux-ci disparaissent à la fin de la semaine pour laisser leur place à de nouveaux ! Cette semaine par exemple on y découvre un reportage sur les Black Panthers d’Agnès Varda (1968), ou Sur la route de Walter Salles (2012), d’après le roman culte de Jack Kerouac.
On ne saurait dire à quel point ce film est important dans la culture cinématographique du Japon d’après-guerre. Réalisé après la fin de l’occupation américaine il est un défi technique effrontément lancé à ce qui restait alors le meilleur film de monstres de l’époque : le King-Kong de 1933. Surtout, il est une personnification sur pattes des horreurs de la bombe : réveillé par les essais nucléaires américains dans le Pacifique, Godzilla marche sur Tokyo, dévastant la ville dans un tourbillon de feu radioactif.
LOST IN TRAPLANTA : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017931/lost-in-traplanta/
Recommandation série pour ce court programme (10x5’) disponible sur Arte. Nous suivons les aventures de Larry, à qui sa copine confie une mission pour ne pas le quitter : reformer le mythique duo de rap OutKast. En partant à leur recherche, Larry va découvrir la ville d’Atlanta et son amour pour la musique trap. À mi-chemin entre le potache et le documentaire, cette expérimentation de format est une façon intéressante de se plonger dans cette dimension de la culture américaine.
MA NUIT CHEZ MAUD : https://www.arte.tv/fr/videos/001091-000-A/ma-nuit-chez-maud/
Ce film culte d’Eric Rohmer, réalisé en 1969, raconte l’histoire d’un ingénieur qui remarque une femme à la messe mais n’ose pas l’aborder, avant de rencontrer le soir de Noël une jeune femme athée. Avec son casting de haut vol (Jean-Louis Trintignant, Marie-Christine Barrault et Françoise Fabian) et son intelligence, Ma nuit chez Maud est un merveilleux film à découvrir. Et c’est sans doute la seule fois au cinéma où l’on peut se réjouir au fait d’écouter une discussion sur le pari pascalien.
LA BELLE NOISEUSE : https://www.arte.tv/fr/videos/005166-000-A/la-belle-noiseuse/
Classique du cinéma de Rivette, ce film réalisé en 1991 raconte l’histoire d’un peintre vieillissant, rongé par un secret : l’abandon, dix ans auparavant, d’un grand tableau qui devait être son chef-d’œuvre. Avec Jane Birkin, Michel Piccoli et Emmanuel Béart.
LE GENOU DE CLAIRE : https://www.arte.tv/fr/videos/004440-000-A/le-genou-de-claire/
Un diplomate sur le point de se marier rencontre trois jeunes filles qui ne laissent pas indifférent. Un autre des films les plus connus d’Eric Rohmer, avec ici Jean-Claude Brialy et Fabrice Luchini.
WRITERS : https://www.youtube.com/watch?v=_AW7Sv41b6A
Ce documentaire réalisé en 2004 par Marc-Aurèle Vecchione est LE film de référence sur le Graffiti français dès années 80 au début des années 2000. Raconté par Vincent Cassel, il retrace les origines de ce mouvement artistique, suit les premiers pas de ses acteurs principaux, témoignant d’à quel point la ville fût un creuset créatif pour une nouvelle génération d’artistes œuvrant dans l’illégalité. Une façon de percevoir un peu différemment les signes tracés sur les murs.