La sélection des livres de Noël
Émile déroge ce mois-ci à son habituelle sélection de livres politiques. À l’approche des fêtes de fin d’année, nous vous proposons un florilège d’ouvrages rédigés par des Sciences Po à glisser sous le sapin. Romans, récits, essais, beaux livres… Il y en a pour tous les goûts !
Par Ismaël El Bou-Cottereau et Camille Ibos
Pour les amoureux de littérature
Regardez-nous danser
Dans Le pays des autres (2020), les lecteurs découvraient Mathilde et Amine, un couple mixte dans le Maroc post-Seconde Guerre mondiale. Après leur rencontre en France, ils s’installent dans la famille d’Amine à Meknès au sein d’une ferme isolée. On retrouve les protagonistes de cette famille dans Regardez-nous danser. Ils appartiennent maintenant à la bourgeoisie marocaine qui espère beaucoup de l’indépendance de 1956.
Tout en revenant, en toile de fond du récit, sur des éléments de l’histoire politique du Maroc, Leïla Slimani poursuit son ambitieuse trilogie familiale en mettant en scène les enfants du couple : Aïcha, qui part à Strasbourg étudier la médecine, et Selim, jeune lycéen qui aimante les filles de Meknès. Sans oublier le destin tragique de Mehdi – inspiré par le père de l’autrice – , un « Karl Marx » révolutionnaire qui va précipiter sa chute en gravitant autour des cercles du pouvoir politique marocain.
Regardez-nous danser, Leïla Slimani (promo 04), Éditions Gallimard, 370 pages, 21 euros.
La poule et son cumin
Présentée par Le Monde comme s’inscrivant dans le sillage de Leïla Slimani, Zineb Mekouar publie son premier roman. Elle met en scène les retrouvailles, à Casablanca, de deux femmes que tout oppose sur l’échelle sociale : Kenza, issue de la bourgeoisie marocaine ; et Fatiha, fille de domestique. Elles ont grandi ensemble, dans la bulle ouatée de l’enfance, puis se sont éloignées. Une amitié brisée par les destins sociaux auxquels elles sont programmées. Kenza part étudier à Paris et se confronte à une identité écartelée entre l’Orient et l’Occident, empoisonnée par sa double culture qui est, en fait, une « soustraction », pour reprendre les mots de Leïla Slimani : renvoyée à son arabité en France et « pestiférée » occidentale au Maroc. Quant à Fatiha, elle subit la violence d’un avortement clandestin dans un Maroc conservateur, où les droits sexuels n’existent pas.
Salué par le romancier Tahar Ben Jelloun, ce livre propose, à travers les destins croisés de ses deux héroïnes, une radiographie politique et sociale du royaume de Mohammed VI.
La poule et son cumin, Zineb Mekouar (promo 15, éd. JC Lattès, 280 pages, 19 euros.
L’interrogatoire
Alors qu’Ava se rend en Israël avec Simon, son fiancé, elle subit un interrogatoire à l’aéroport Ben-Gourion. Ces questions vont confronter cette Française issue de l’immigration iranienne à son histoire familiale, sa double culture et son rapport à la religion. Comme une assignation à résidence identitaire.
Des questionnements, jusqu’ici refoulés, remontent à la surface. Sa relation à l’Iran, pays que ses parents ont fui au moment de la révolution islamique, comme « une ombre enchaînée » à son « existence », est aussi interrogée grâce aux analespes qui ponctuent le récit.
L’interrogatoire Suzanne Azmayesh (promo 13), Éditions Léo Scheer, 216 pages, 18 euros
Pour ceux qui aiment frissonner
Canicule sanglante
L’auteur et ex-préfet Pierre Guinot-Deléry revient avec un nouveau roman policier. En toile de fond, les dessous d’une enquête sur une série d’assassinats perpétrés dans un contexte de réchauffement climatique qui donne une ambiance brûlante à ce polar situé dans la ville de Caen. Marion Métayer est commandante de police judiciaire et mène l’enquête tout en faisant face aux pressions suscitées par les meurtres de personnages haut placés. Ce polar, dont le suspense est distillé au fil des pages, plonge le lecteur dans une atmosphère étouffante... et haletante.
Canicule sanglante, Pierre Guinot-Deléry (promo 71) La Gronde Éditions, 264 p., 15 €
Collapsus
Le roman glaçant d’un double « collapsus » : celui de notre société, étouffée par la catastrophe climatique qui s’annonce, et celui d’un homme, Pierre Savidan.
Élu à l’Élysée après l’effondrement des partis traditionnels, celui-ci hésite : entre la colère populaire d’un côté et, de l’autre, la nécessité d’aller toujours plus loin. Faut-il rééduquer les criminels de l’environnement ? Noter les citoyens en fonction de leur score écologique ? Voire sacrifier la moitié de l’humanité pour sauver la seconde ? Thomas Bronnec signe, avec son quatrième roman, la « Servante écarlate » de l’environnement.
Collapsus, Thomas Bronnec (promo 99),Gallimard, 480 p., 20 €
Total succès
Après avoir travaillé au sein d’établissements de santé, Catherine Pasquet a décidé, en 2018, de se lancer dans l’écriture. Total succès est sa première immersion dans la fiction. Ce roman policier met en scène Delphine, à la tête d’une clinique psychiatrique. À première vue, elle accumule tous les signes extérieurs de réussite : un poste à responsabilité, une famille aimante, une sublime villa marseillaise… Mais cette façade sociale commence à se lézarder lorsqu’elle découvre l’infidélité de son mari. Plutôt que de le confronter, elle décide d’engager une enquêtrice pour le prendre en filature. Puis, un incendie meurtrier embrase la clinique. Chargé de l’enquête, le policier Volterra va tenter de découvrir la vérité. Catherine Pasquet utilise ici les codes narratifs du roman policier pour proposer une plongée dans la situation préoccupante de la psychiatrie en France.
Total succès, Catherine Pasquet (promo 78),Philippe Olivier éditeur, 230 pages, 20 euros
Atlas secret du renseignement
Les fans de la série Le bureau des légendes découvriront dans ce livre tous les secrets des services de renseignement.
Grâce aux nombreuses cartes et infographies, l’historien Bruno Fuligini donne à voir les coulisses et la façon dont s’organise ce monde qui cristallise tous les fantasmes.
Atlas secret du renseignement, Bruno Fuligini (promo 91), éditions Grund, 224 pages, 32,95 euros
Pour les fanas d’histoire
Une brève libération
Voici une autobiographie romancée à la genèse fascinante… Il y a 10 ans, Félicité Herzog évoquait son père dans Un héros. Elle mêle ici la grande Histoire à celle de sa mère, Marie-Pierre de Cossé-Brissac. Sous l’Occupation, dans un hôtel particulier parisien, une famille d’aristocrates reçoit la fine fleur de Vichy, de Pierre Laval à Coco Chanel. Marie-Pierre désapprouve, elle que l’on élève avant tout dans le but d’en faire une parfaite future mariée. Jusqu’au jour où, au hasard d’une rencontre, elle tombe follement amoureuse de Simon Nora, juif… et maquisard. Une formidable histoire de plusieurs amours – dont celui d’une mère pour sa fille, au point de lui confier le journal de sa jeunesse pour en faire un roman.
Une brève libération, Félicité Herzog (promo 91), Stock, 350 p., 20,90 €
Le Président se tait
Octobre 1979 : alors que Le Canard Enchaîné vient de révéler que l’ancien dictateur centrafricain Bokassa, récemment chassé du pouvoir, aurait offert plusieurs diamants à Valéry Giscard d’Estaing plusieurs années auparavant, ce dernier choisit de se murer dans le silence. Cette comédie sociale alliant l’humour au tragique culmine lorsque le chef d’État se décide enfin à prendre la parole, 49 jours après le début du scandale. À travers le point de vue d’un défilé de personnages tous plus différents les uns que les autres, de l’immigrée portugaise à l’inspecteur des Renseignements généraux en passant par le dissident russe, Pauline Dreyfus revient sur cet événement marquant de l’histoire de la Cinquième République.
Le Président se tait, Pauline Dreyfus, Grasset, 252 pages, 20,50€
Le Nageur d’Auschwitz
Ce récit part d’une histoire vraie, celle d’un champion olympique juif durant la Seconde Guerre mondiale en Europe. Il s’appelait Alfred Nakache, mais on le surnommait « le poisson », en référence à ses aptitudes en natation. Le jeune homme, originaire de Constantine, ira jusqu’à représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936. C’est sous le régime du maréchal Pétain, en 1941, que le héros décroche le record du monde du 200 mètres en brasse papillon. Pourtant, ce parcours victorieux sera rapidement entravé par le contexte politique de l’époque. En 1943, après avoir été interdit de bassin, l’athlète est arrêté et déporté à Auschwitz-Birkenau. Il ne s’arrêtera pas pour autant de nager et bravera le danger afin de se sentir vivant. « Un gamin qui avait peur de l’eau et qui aura pratiqué son sport jusqu’en enfer », tels sont les mots de l’auteur de ce récit à couper le souffle.
Le Nageur d’Auschwitz, Renaud Leblond (promo 56) , L’Archipel, 240 p., 18 €
D’étranges hauteurs
Quelle plus belle fonction pour la littérature que celle d’offrir une nouvelle vie à qui l’a perdue ? Sur d’étranges hauteurs, on rencontre Jean, maquisard et résistant, amputé d’une jambe à 23 ans. Quitté par sa femme à cause de son infirmité, il retrouve pourtant l’amour, en 1949, avec Odette. Comment l’auteur le sait-il ? Jean n’est autre que son père. Laurent Seyer entrecroise ici les histoires de ses deux héros : celle d’Odette, de sa rencontre avec Jean à son départ, en 2016 ; et celle de Jean, de la guerre de 39-45 à son décès prématuré, voilà plus de 50 ans. Une démarche personnelle touchante, rendue universelle par le portrait qu’elle dresse de tous les hommes abîmés par la guerre et de tous les enfants laissés orphelins dans son sillage.
D’étranges hauteurs, Laurent Seyer (promo 86), Finitude, 256 p., 19 €
Vivre deux cultures. Comment peut-on naître franco-persan?
Professeur émérite à Sciences Po, Bertrand Badie retrace l’histoire de son père, Mansour, qui, en 1928, quitte l’Iran pour s’installer en France, à Paris. À 18 ans, il commence des études de médecine et fait la rencontre d’une jeune femme avec qui il fondera une famille. Soutenant et la résistance et le combat gaulliste, son père n’en reste pas moins attaché à l’Iran en transmettant à son fils son goût pour la poésie persane. « Vivre deux cultures, ce n’est pas se soumettre à deux identités, mais c’est au contraire une chance unique de surmonter leurs contradictions et leurs impasses, de gagner cette liberté qui permet de se voir épisodiquement de l’extérieur, de se rapprocher de l’humain souvent travesti en griveton national », écrit Bertrand Badie, sans pour autant éluder les difficultés - racisme, intolérance - de cette biculturalité.
Ce que les Nobel ont à nous dire
Les deux auteurs ont fait, avec ce livre, le pari que les plus beaux conseils étaient donnés par les plus brillants cerveaux. Que se passe-t-il dans la tête d’un Nobel ? S’ils étaient nos mentors, que nous confieraient-ils ? De New York à Tokyo, des pacifistes aux chimistes, ces 10 chapitres relaient les injonctions de 10 hommes et femmes forts de leur savoir. On y lit sur le hasard, le sens de l’écoute et la nécessité de parler haut et fort. Un livre simple et sincère, rendu très accessible par la passion des auteurs pour les pensées de ces géants.
Juin 1789 : L’erreur fatale de Louis XVI, son refus des propositions de Necker
De son entrée au CP à ses derniers jours, tout Français entend davantage parler de juin 1789 que de son propre anniversaire. Apprendre sur le sujet des faits méconnus tient donc du quasi-miracle. L’énarque et préfet honoraire François Leblond lève pourtant le voile sur le rôle de Jacques Necker, ministre des Finances de Louis XVI. À l’aube du serment du Jeu de Paume, celui-ci propose au roi une réforme intégrale : religion, fiscalité, Constitution, tout y passe. Effrayé et sous pression, Louis XVI refuse, avec la suite que l’on connaît. Un passionnant point d’interrogation sur tous les « et si… » de l’Histoire.
Histoire de la nation portugaise
Yves Léonard est docteur en histoire, spécialiste du Portugal et membre du Centre d’Histoire de Sciences Po. Dans cette épopée très documentée, il revient sur 30 siècles d’histoire, de la Castille aux grands explorateurs, de Salazar à Ronaldo. Un festin d’informations rendu aussi digeste qu’un pastel de nata par la plume alerte et la passion de l’auteur. Essentiel pour quiconque pensait naïvement qu’il n’y avait pas tant à apprendre sur notre voisin européen. On attend avec impatience les prochaines « Histoire(s) de la nation » dans cette même collection !
Histoire de la nation portugaise, Yves Léonard (promo 93),Tallandier, 400 p., 24,90 €
Des rêves d’or et d’acier
Liêm a 18 ans quand il quitte le Vietnam pour la Lorraine. Devenu employé d’une usine de pièces automobiles, il doit, à peine majeur, tout réapprendre, de la langue aux usages.
Trente ans plus tard, sa fille Émilie, devenue journaliste, a écrit ces Rêves pour lui rendre hommage. Des pages exemplaires d’empathie et de force vive, et l’histoire d’un homme prénommé « intègre » dans sa langue et qui a tout fait pour mériter ce qualificatif.
Des rêves d’or et d’acier, Émilie Tôn (promo 14), Hors d’atteinte, 400 p., 21,50 €
Une si grande championne
Dans ce premier livre, Célia Poncelin retrace le parcours de sa mère, Marie Christine-Subot, championne de ski de fond féminin au mitan des années 1970. Un passé que cette dernière s’est attachée à enfouir sous la neige. Célia Poncelin ne le découvre que par hasard, en fouillant dans les archives familiales. Sur une photo datée de 1975, elle voit sa mère, déjà championne de France de ski de fond à 20 ans. Mais personne ne retiendra son palmarès exceptionnel.
Dans ce milieu masculin et viriliste, Marie Christine-Subot est oubliée, effacée des mémoires. Ce livre lui rend hommage. “Je voulais que d’autres puissent découvrir cette vie atypique, qui la propulsa du jour au lendemain au rang d’athlète de haut niveau alors qu’elle n’y avait pas été destinée. Inspirer des vocations et devenir un modèle féminin, voilà une noble cause à la hauteur de ses exploits. Ce roman est son roman”, écrit Célia Poncelin.
Une si grande championne, Célia Poncelin (promo 17), Les éditions du volcan, 198 pages, 18 euros
Histoire mondiale des riches
Le chercheur et historien Fabrice d’Almeida revient sur les origines des grandes fortunes, à l’instar des Rothschild, Arnault, Bolloré ou encore Rockefeller. Sur plus d’un siècle, il s’interroge sur la place des riches « dans l’histoire » et leur capacité à « influencer le monde », en dépassant une grille de lecture strictement morale.
Cet ouvrage met en lumière la façon dont ces dynasties financières ont structuré leur pouvoir face à l’État et ont pesé dans le développement économique.
Histoire mondiale des riches, Fabrice d'Almeida, Éditions Plon, 464 pages, 22,90 euros
Pour les mordus de politique
Une jeunesse engagée. Enquête sur les étudiants de Sciences Po, 2002-2022
Anne Muxel et Martial Foucault ont interrogé 12 500 étudiants de Sciences Po sur la façon dont ils appréhendent la société et l’engagement politique. Plus politisés qu’il y a vingt ans, les élèves de la rue Saint-Guillaume embrassent notamment des sujets liés au racisme, aux inégalités et au féminisme.
Ils s’ancrent fortement à gauche de l’échiquier politique, agrégés autour de Jean-Luc Mélenchon, qui a rassemblé 55 % de leurs suffrages dès le premier tour, malgré des positions divergentes sur les questions internationales. L’ouvrage interroge aussi leurs craintes sur un avenir bousculé par le dérèglement climatique et la transition numérique.
Au cœur de la guerre
« Pour la première fois, l’Histoire vient de faire irruption dans mon existence ». Ambassadeur de France en Ukraine, Etienne de Poncins témoigne des six premiers mois d’une guerre qui a officiellement commencé le 24 février dernier.
« Ce livre contribuera, je l’espère, à comprendre l’extraordinaire capacité de résilience de la Nation ukrainienne face à l’agression russe », écrit-il. Il raconte de l’intérieur la façon dont il a dû gérer le rapatriement des Français, la délocalisation de l’ambassade de Kiev à Lviv et son travail sur le terrain.
Au cœur de la guerre, Étienne de Poncins (promo 84), XO éditions, 352 pages, 20,90 euros
Femmes d’État : l’art du pouvoir
La journaliste Anne Fulda a demandé à une myriade d’historiens de retracer les parcours de femmes et la façon dont elles ont exercé le pouvoir, malgré la loi salique et le patriarcat, de Cléopâtre à Angela Merkel, en passant par Marie-Antoinette et Margaret Thatcher. “Avec un parti pris : s’éloigner des rives anecdotiques de la “petite histoire” et de son flot de clichés machistes (...) La conquête du pouvoir demeure en effet associée, dans beaucoup de pays, à la virilité ; à la confirmation d’une supposée puissance masculine”, rappelle-t-elle dans l’introduction de l’ouvrage.
Femmes d’état : l’art du pouvoir, Anne Fulda (promo 85), éditions Flammarion, 448 pages, 22 euros
Pour ceux qui ont gardé une âme d’enfant
Le Roi au cœur de glace : Contes inédits
Il était une fois un recueil écrit par un passionné des légendes françaises. S’il revisite les figures de notre enfance, c’est bien aux adultes que ces cinq histoires s’adressent. Il y est question de trahison, de violence, d’amour et de pardon, de châteaux enchantés et de chevaliers disparus.
Qui est ce roi au cœur de glace ? Quel est le secret des origines de Clara, déposée un soir d’orage chez un couple de bergers inconnus ? Comment briser le sort de Lénore de Beauregard, murée dans un introuvable château ? Un beau voyage à la Perrault, entre royaume des fées, malédictions et prophéties.
Milou - Humain trop humain
Un livre à offrir aux fans des aventures de Tintin. Diplômé de l’ENA et haut fonctionnaire international, Renaud Nattiez consacre son nouveau livre au compagnon inséparable du célèbre héros de bande dessinée. Dans toutes ses aventures rocambolesques, son associé – mi-humain, mi-canin – accompagne son maître avec intrépidité. Ce fox-terrier est l’antihéros parfait auquel de nombreux lecteurs peuvent s’identifier. Milou est en effet un personnage à part entière, construit comme l’opposé de Tintin, pour se rapprocher, peut-être, de la réalité humaine.
Un livre qui questionne la philosophie ainsi que les valeurs d’un compagnon hors du commun.
Milou - Humain trop humain, Renaud Nattiez (promo 76), Les Impressions Nouvelles, 144 p., 13 €
Panique au conservatoire
Alice Miquel a créé en 2022 sa propre maison d'édition, inaugurée avec son livre pour enfants Panique au conservatoire : “un conte musical fantaisiste et humoristique pour petits et grands avec jeux de mots et balades autour d’un vocabulaire musical”, précise-t-elle.
Centré autour des péripéties d’un conservatoire en proie aux jalousies et aux menaces d’une étrange sorcière, ce livre mêle le texte dynamique d’Alice Miquel et les illustrations poétiques de Diane Frachon.
Panique au conservatoire, Alice Miquel (promo 2000), Aoyama Editions, 34 pages, 16 euros
Pour ceux qui aiment les arts visuels
Je te vois !
Dans Je te vois !, Jean-Marc Ambrosini rassemble des photos et des textes personnels, qui creusent les thématiques de l’écoulement du temps et les difficultés de l’existence.
Poèmes mélancoliques, photos abstraites et figurative se mêlent dans cet ouvrage auto-édité, dont le tirage est limité à 300 exemplaires.
Je te vois !, Jean-Marc Ambrosini (promo 91), 112 pages, 40 euros (la commande se fait directement auprès de l’auteur : jmakokagn@gmail.com)
Mormoiron : Un village provençal au pied du Mont Ventoux
Aquarelliste figurative, Catherine Michel aime représenter les paysages, les scènes de vie d’hommes et de femmes qu’elle croise lors de ses périples, promenades, vagabondages. Les pinceaux et aquarelles sont toujours de la partie.
Après la publication d’un Carnet de voyage en Argentine et d’un carnet de voyage au Québec, ce recueil est le reflet de flâneries à Mormoiron, un joli village provençal situé au pied du Géant de Provence.
Dictionnaire amoureux des musées
Après avoir travaillé pendant plus de douze ans au Louvre, Anne-Laure Béatrix partage ici sa passion pour les musées des quatre coins du globe. Elle interroge aussi les nouveaux enjeux éthiques et politiques soulevés par la gestion des collections.
Dictionnaire amoureux des musées, Anne-Laure Béatrix (promo 96), éditions Plon, 608 pages, 27 euros