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Enquête - Les nouveaux visages de l'engagement

En 1944, dans Combat, Camus conjecturait : « Les nations et les individus ne meurent qu’en refusant de s’engager. » L’époque n’a-t-elle pourtant pas sonné le glas des grands engagements et des lendemains qui chantent ? Dans une société qui gère tant bien que mal une atomisation tous azimuts, l’engagement n’a pas tant disparu que muté, face au relatif échec des grandes luttes collectives. Entre quête de sens et réinvention du vivre-ensemble, panorama de l’engagement en 2023.

Par Laurence Bekk-Day (promo 18)
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« J’ai bien souffert ! ». Le romancier Jules Vallès, épuisé par ses luttes, expire l’année de ses 53 ans, en 1885. L’auteur de la série des Jacques Vingtras n’avait pourtant jamais renoncé à ses nombreux engagements, de ceux qui coûtent. Grâce à son travail alimentaire d’employé de mairie, il avait pu devenir un journaliste « gonzo » avant l’heure, prenant fait et cause pour le petit peuple, tant malmené par le siècle : « C’étaient des gens en tablier de cuir, en veste d’ouvrier et en culottes rapiécées, qui étaient le peuple […], et je n’aimais que ces gens-là. » Porter haut la parole des révoltés et des opprimés grâce à un engagement journalistique, social et politique, toute la vie de Vallès est là : il participe à la Commune, qu’il raconte avec flamboyance dans L’Insurgé, prenant part aux municipales du 26 mars 1871, ce qui lui vaudra une condamnation à mort par contumace. Son programme ? Faire la chasse à la pauvreté : « J’ai toujours été l’avocat des pauvres, je deviens le candidat du travail, je serai le député de la misère ! ».

Les engagés à la Jules Vallès, en ce XXIe siècle, sont devenus une denrée rare. Notre société est accusée de favoriser un chacun pour soi peu propice à l’engagement ; l’action politique, quant à elle, est toisée avec défiance.

Source : CEVIPOF / BVA

Source : CEVIPOF / BVA

Les Français auraient-ils mis leur engagement au rancart ? Voire ! Car nos concitoyens conservent une très bonne image de l’engagement. C’est ce que révèle l’étude-fleuve d’Anne Muxel (du Cevipof) et d’Adélaïde Zulfikarpasic (de l’institut de sondages BVA France), Les Français sur le fil de l’engagement (éd. de l’Aube, 2022). Quatre-vingt-deux pour cent d’entre eux déclarent avoir une vision positive de l’engagement ; plus encore, 63 % – soit la majorité ! – se considèrent comme personnellement engagés. Et ce chiffre grimpe à 72 % chez les 18-25 ans. Pour Anne Muxel, « ces résultats viennent battre en brèche l’idée selon laquelle les Français seraient massivement passifs face aux enjeux sociétaux actuels ». Pour autant, cet engagement reste majoritairement cantonné au champ individuel : « Les Français s’engagent davantage au travers d’actions personnelles (signer une pétition, faire un don ou encore boycotter une marque ou une entreprise) que collectives (grèves et manifestations, pratiquées par une minorité des personnes interrogées). »

Mais des Français engagés dans quoi ? Mettons de côté l’engagement militaire, pourtant l’un des sens premiers du mot « s’engager », qui tend à se raréfier dans les pays ayant accompli leur mue vers une armée de métier. Même chose pour l’engagement religieux, qui relève de l’intervention divine. Même si tout engagement suppose d’avoir la foi, car il s’agit de faire don de soi – de son temps, de son argent, de ses compétences – via une association, en faisant du bénévolat ou en s’engageant en politique.

S’engager au coin de la rue ou au bout du monde

Source : CEVIPOF / BVA

Pour la mise en pratique, les Français citent en premier lieu (à 71 %) l’engagement associatif comme le moyen le plus efficace de défendre ses convictions. Et pour ce faire, nul besoin d’aller à l’autre bout de la planète. Depuis 2009, l’association green bird Paris et ses membres se réunissent tous les mois pour nettoyer de fond en comble un secteur de la capitale. Munis de leurs gants, de leurs sacs-poubelle et de leurs gilets verts, c’est une petite armée de bénévoles qui déclare la guerre à la saleté pendant quelques heures, qui à Châtelet, qui à Odéon, qui à Cadet. Fait surprenant ? Les fondateurs de l’association sont japonais et les pages de la communauté – qui s’organise via Facebook – peuvent être lues en français et en japonais. Mais Yoshiko Inaï, la présidente de l’antenne hexagonale, en témoigne, il n’y a « plus seulement des Japonais, mais aussi de plus en plus de Parisiens qui veulent agir ». Certes, la démarche peut surprendre. Les Parisiens ne payent-ils pas une taxe pour maintenir leur ville propre ? N’est-ce pas là une mission de service public ? Oui, mais sur le terrain, les rues de la capitale restent encore trop sales. Alors green bird a un slogan simple : « Ville propre, esprit léger ». Loin de projets amphigouriques aux contours nébuleux, de tels collectifs rappellent que l’engagement peut débuter au pied de son immeuble.

Source : CEVIPOF / BVA

D’autres préfèrent agir en partant plus loin. Sur la question du pourquoi de son engagement, Xavier* pourrait chercher des causes familiales ou sociétales, mais à bien y réfléchir, sa décision lui est propre : « C’est la satisfaction pour toi-même ;  il y a une part d’égoïsme à se dire que tu as envie de te sentir utile. Il faut être honnête avec soi-même et ne pas le faire pour impressionner ses potes ni croire qu’on va sauver le monde. » Trentenaire bien installé à Paris, ingénieur de profession, il voit la guerre en Ukraine éclater. Ni une ni deux, il organise une cagnotte avec « les copains et les gens du quartier ». Grâce à ses contacts, il obtient du matériel médical et sur des groupes Facebook, trouve une copilote. Il pose des congés, remplit son véhicule à ras bord et se rend à la frontière polono-ukrainienne. Là-bas, des pompiers français prennent le relais.

Xavier ne fait pas le retour à vide : il ramène des réfugiés avec lui et est d’ailleurs toujours en contact avec leurs familles. Même s’il reconnaît que son action est « une goutte d’eau » face à la gravité de la situation, il ressort de l’expérience avec le sentiment du devoir accompli. Alors il se motive et passe au cran du dessus : il postule auprès d’une grande ONG, qui le dépêche quelques mois dans la bande de Gaza. La mission est rémunérée le minimum syndical. Sur place, même s’il ne partait pas la fleur au fusil, quelques désillusions le taraudent. La promiscuité avec ses collègues est importante : « Je pensais que ça aurait un côté L’Auberge espagnole, et pas du tout. » Mais surtout, sa mission s’avère moins intéressante qu’imaginé ; il a l’impression d’être un rouage dans une grosse machine. Il décide alors de rentrer avant l’échéance de sa mission. Et si c’était à refaire ? Xavier réfléchit : « J’ai beaucoup appris. Je referai peut-être ça d’ici quelques années. »

Faire contre mauvaise fortune bon cœur

Apprendre, parfois à marche forcée, voilà qui reste un moteur de l’engagement. Et ce sont quelquefois les circonstances de vie qui s’en mêlent, en ouvrant des chemins de traverse inattendus. À l’orée de ses 15 ans, Léa Moukanas (diplômée de Sciences Po en 2023) subit le décès de sa grand-mère, terrassée en deux semaines par un cancer foudroyant. Profondément affectée, elle note : « Avec mon aïeule, je suis brutalement entrée dans le monde de l’hôpital. » Elle souhaite s’engager, mais où ? Comment ? Léa narre la genèse de sa démarche dans son ouvrage Je veux être utile (voir encadré ci-dessous). « En 2014, en France, il n’était pas possible de se lancer dans le monde associatif en étant mineur, se remémore-t-elle. Trop jeune, pas assez disponible, pas fiable, pas d’expérience. Alors j’ai voulu inventer un espace qui me permettrait d’agir, d’être utile, de me faire une place. » Elle n’a pas de projet très précis, mais est simplement mue par la volonté d’apporter son aide. À la clinique parisienne Édouard-Rist, trente-cinquième établissement sollicité, elle fait face à un animateur et une éducatrice spécialisée qui lui demandent ce qu’elle compte faire. « Ranger le stock, décorer l’hôpital, donner des fournitures scolaires… Ce que vous voulez. On veut juste être utiles. » Banco : la jeune femme signe sa première convention de partenariat. Et voilà comment est née l’association Aïda, qui apporte son soutien aux jeunes atteints d’un cancer.

L’idée fait tache d’huile et la jeune femme est nommée lauréate du prix de la Femme d’influence 2021, alors qu’elle est dans sa jeune vingtaine. Huit ans après sa création, l’association poursuit son petit bonhomme de chemin et a fort à faire : en France, tous les ans, 3 500 jeunes de moins de 25 ans sont touchés par un cancer. Les micro-projets d’Aïda ne révolutionnent pas le traitement des malades, mais apportent du baume au cœur à des patients dont le moral, on le comprend aisément, n’est pas au beau fixe. Alors ses équipes envoient des box cocooning dans les hôpitaux. L’objectif ? « Rendre le séjour des jeunes hospitalisés plus agréable en décorant leur chambre. » Récemment, un focus a été engagé sur la phase souvent négligée de sortie de l’hôpital, grâce à un programme d’accompagnement espièglement intitulé Highway to Health.

Si l’engagement passe par le fait de mettre les mains dans le cambouis, rares sont les célébrités qui s’impliquent de manière aussi active sur le terrain. Pourtant, l’engagement de personnalités au sens sartrien du terme – c’est-à-dire par « un acte ou attitude de l’intellectuel, de l’artiste qui, prenant conscience de son appartenance à la société et au monde de son temps, renonce à une position de simple spectateur et met sa pensée ou son art au service d’une cause », selon la définition du Petit Robert – n’a rien d’anodin. Outre Sartre lui-même, qui paya cher son activisme contre la guerre d’Algérie – son appartement fut plastiqué par l’OAS –, les artistes, intellectuels ou célébrités ayant endossé une cause sont légion. Un engagement souvent moqué (on se souvient de Desproges et de son « je suis un artiste dégagé ! »), mais qui ne se dément pas. La toute dernière prise de parole d’Emmanuelle Béart contre l’inceste, avec des propos qui ont d’autant plus de force qu’elle témoigne en tant que victime, rappelle que braquer les projecteurs sur une cause reste une manière efficace de s’engager : c’est en tout cas ce que pensent 62 % des Français.

Des lendemains politiques qui déchantent

Si les personnalités s’impliquent en politique ou aux côtés de politiques, c’est aussi parce que ces derniers conservent des leviers pour insuffler des changements. La vie de la cité est pourtant régie par un paradoxe : les « instances représentatives » le sont statistiquement de moins en moins, car seuls 2 % des Français déclarent être membres d’un parti et y participer activement. De même, ils ne sont que 4 % à adhérer à un syndicat. Et pourtant, 70 % de nos concitoyens considèrent que le vote reste un moyen d’action efficace pour défendre ses convictions. Vote dont les aspirations sont souvent déçues par l’exercice du pouvoir. L’historien Jacques Julliard, décédé en septembre dernier, a traité les manifestations anti-réforme des retraites des années 1990. Se remémorant cette période dans L’Année des dupes (Seuil, 1995), il décrit « un grand maelström de grèves, de colères et d’aspirations mal définies, qui pourrait bien rester dans notre mémoire comme l’année des dupes. Celle où [tous] communient dans le même malaise diffus, dans le même sentiment de mélancolie sociale ». Analyse qui pourrait être reprise à l’identique près de 20 ans plus tard, face à un engagement contestataire très divers, avec pêle-mêle Nuit debout, la crise des « gilets jaunes », les manifestations contre la dernière réforme des retraites, voire le mouvement hétérogène des anti-masques.

Source : CEVIPOF / BVA

Face à l’échec de certains mouvements sociaux, la désobéissance civile – qui consiste à refuser d’obéir à une loi considérée comme inique – gagne du terrain. Tout récemment, Les Soulèvements de la Terre, un collectif réunissant un large spectre d’écologistes et qui avait mené un long combat contre l’installation des « bassines », ces méga-réserves d’eau servant à l’irrigation des cultures intensives, a été dissous par le gouvernement. Saisi, le Conseil d’État a suspendu cette dissolution en août dernier. Pour le sociologue Jean Viard, il est encore difficile de tirer un bilan de ces actions de désobéissance civile : « Aujourd’hui, je dirais que la conscience est là. Quels sont les bons outils pour les transformations ? C’est tout le sujet. » Car certaines actions ont pu laisser sceptique, comme lorsque deux jeunes militantes du collectif Just Stop Oil (Arrêtez simplement le pétrole) ont aspergé de soupe à la tomate un tableau de Van Gogh exposé à la National Gallery de Londres. Le collectif se défend face aux accusations de vandalisme inutile : « Nous aimons l’art et nous voulons sauvegarder un futur où la créativité humaine est encore possible. » Une action accueillie fraîchement sur les réseaux sociaux.

Un engagement dématérialisé, mais bien tangible

C’est que l’opinion publique et les lieux de débat ont migré en masse, cette dernière décennie, vers la Toile. Les géants des réseaux sociaux mesurent d’ailleurs ce qu’ils nomment le « taux d’engagement », qui évalue le nombre de réactions que suscite un post : plus il y a de réactions (positives ou négatives), plus le taux d’engagement est élevé. Mais cette nouvelle monnaie d’échange numérique n’a pas pleinement permis de réinventer d’anciennes formes d’engagement. 

Source : CEVIPOF / BVA

Prenons la question de la privatisation de la société Aéroports de Paris (ADP), une arlésienne dont la situation n’est toujours pas dénouée à ce jour et qui avait été soumise à un Référendum d’initiative partagée (RIP) en 2019. Tout Français pouvait alors voter pour ou contre en ligne. Mais malgré l’engagement et le suivi au long cours de certains médias, Libération en tête, la consultation n’avait réuni que 1 116 000 participants, selon le décompte officiel. Certes, la barre d’admissibilité du RIP était très haute : 4 700 000 (soit 10 % du corps électoral). Institué en 2008 sous la présidence Sarkozy, cet exemple d’exercice moderne de démocratie participative est devenu un miroir aux alouettes : « On a un peu le sentiment que ce texte est fait pour que ce ne soit jamais utilisé », a déclaré en mai dernier Laurent Berger, alors secrétaire général de la CFDT (il démissionnera un mois plus tard).

Reste alors la contribution individuelle, plus solitaire, mais diablement efficace. Wikipédia en est la démonstration. Déjà 22 ans que l’encyclopédie en ligne prospère et progresse : le contenu lui-même, fruit d’un travail considérable de synthèse, de vérification et de sourçage, peut être créé et édité par tous. Il est pourtant le fait de très peu d’hommes (et il s’agit en majorité d’hommes) et de femmes, sorte de démonstration de « la règle des 1 % ». Entendez par là ce principe qui postule que pour toute communauté (en ligne, s’entend), seulement 1 % des utilisateurs créent du contenu, tandis que les 99 % restants se contentent de le consommer. Et ce n’est pas Steven Pruitt, 39 ans, qui fera mentir cette statistique. Sur Wikipédia, il est à lui seul à l’origine de 35 000 nouveaux articles et plus de trois millions de modifications ! 

De quoi lui valoir le surnom de « Wikiman ». Lointain descendant de Peter Francisco (héros portugais de la guerre d’indépendance des États-Unis), cet analyste de gestion, passionné d’histoire et d’opéra, met à disposition son temps libre – et ce, gratuitement. C’est même un point essentiel pour lui : « L’idée que tout ceci est gratuit me fascine. Ma mère a grandi en Union soviétique, alors je suis très sensible à ce que cela signifie de rendre le savoir et l’information accessibles à tous. »

L’information accessible à tous, c’est le fer de lance des shadow libraries, littéralement « bibliothèques de l’ombre », qui mettent à disposition de tout internaute des dizaines de millions d’ouvrages sans bourse délier. Ils font leur la maxime de l’écrivain Stewart Brand : « L’information veut être libre. » Ces bibliothèques clandestines sont d’ailleurs parfaitement illégales ; car si elles essaiment en mettant à disposition une quantité très importante d’ouvrages, dont certains épuisés, une bonne partie des livres proposés ne sont pas libres de droits. Pour le collectif français SavoirCom1, qui milite pour un accès libre aux publications, « la notion de vol n’a pas de sens concernant des objets immatériels ». 

Néanmoins, l’une de ces bibliothèques, Z-Library, internationale, mais dont la communauté française est très active, fait l’objet d’une procédure judiciaire américaine visant à la dissoudre. La shadow library a contre-attaqué et lancé une pétition de soutien, en août dernier. Des milliers de commentaires ont afflué : « Pouvoir avoir des livres en accès libre, ça ressemble au paradis » ; « le savoir et les livres devraient être accessibles librement » ou encore « cette bibliothèque a été une bénédiction pour moi et avoir accès à cette source de connaissances a changé ma vie », peut-on lire. De quoi rappeler que, si ces bibliothèques sont le fruit de nombreux engagements individuels, petites mains de l’ombre, elles travaillent au bénéfice d’une collectivité, fût-elle anonyme.

Si bien que tous ces engagements semblent porter en eux un égoïsme altruiste. Car si l’engagement s’inscrit nécessairement dans une démarche collective – de protestation, d’amélioration, de contribution, voire d’utopie –, il n’en reste pas moins très personnel ; un moyen de s’accomplir en dehors du travail, de se rendre utile, au moins de se sentir utile, ou, pour reprendre le mot de Jean Monnet, de « faire quelque chose ».


Pour Aller plus loin

S’engager : illustration en 3 regards

LES FRANÇAIS SUR LE FIL DE L’ENGAGEMENT

Photographie statistique à l’instant T de l’engagement en France, l’étude d’Anne Muxel et d’Adélaïde Zulfikarpasic aborde le sujet à travers le prisme sociologique. L’ouvrage, assez technique, est une analyse chiffrée plutôt qu’une réflexion philosophique sur la question.

Éditions de l’aube, 160 p., 17 €

L’ENGAGEMENT EXPLIQUÉ À MA FILLE ET SES POTES DU QUARTIER

On ne l’attendait pas sur ce terrain. L’ancien footballeur Vikash Dhorasoo, candidat LFI malheureux aux municipales de 2020, à Paris, raconte la source de son engagement dans un opuscule au ton très accessible, à mi-chemin entre programme électoral et ouvrage militant.

Seuil, 96 p., 9,90€.

JE VEUX ÊTRE UTILE – L’ENGAGEMENT N’A PAS D’ÂGE

Dans un récit d’une grande fraîcheur, Léa Moukanas narre avec simplicité son parcours de (très) jeune femme, qui l’a poussée à fonder Aïda, sa propre association de soutien aux jeunes touchés par un cancer, alors qu’elle avait tout juste 15 ans.

Robert Laffont, 224 p., 19 €.


Cette enquête a initialement été publiée dans le numéro 29 d’Émile, paru en novembre 2023.