Portrait - Paul Guyot-Sionnest, le jeune chez Bruno, c’est lui
Paul Guyot-Sionnest est le fer de lance de la mobilisation des jeunes avec Bruno Le Maire, soutien important pour ce candidat au look décontracté qui prône le renouveau. D’ailleurs le slogan « le renouveau c’est Bruno » est une trouvaille du jeune Paul pendant la campagne de 2014 pour la présidence de l’UMP. À l’époque, la petite phrase est loin de faire l’unanimité au sein de l’équipe. « Certains trouvaient ça complètement loufoque », raconte le jeune homme de 27 ans, « pour moi, c’était un reflet parfait de l’état d’esprit de BLM : le renouveau, car il propose une offre politique neuve, et Bruno, c’est pour donner envie aux gens d’aller vers lui ».
La première rencontre entre Paul et Bruno remonte à une dizaine d’années, par le biais d’un contact commun, mais leur collaboration débute réellement en 2011. Alors étudiant en master à Sciences Po, Paul effectue un stage au sein du cabinet du ministre de l’Agriculture. « J’ai eu un feeling en me disant que cet homme allait être l’avenir de la droite et que j’avais envie de m’engager politiquement avec lui. »
En 2012, Bruno Le Maire lui propose de participer à son tour de France pour écouter les doléances des Français. Puis, il lui confie la mise en place d’une structure jeunes. En un mois, Paul réussit à réunir environ 300 personnes pour le premier événement des jeunes avec BLM. Le mouvement est sur les rails, il ne reste plus qu’à le consolider.
Le jeune homme met en place une structure politique qui s’appuie sur des référents dans quasiment chaque département français. Un véritable vivier de volontaires pour intégrer les équipes de campagne du candidat, organiser ses déplacements en région mais aussi le soutenir sur les réseaux sociaux. Paul est en contact permanent avec la « community manager » de la campagne et les jeunes en région pour harmoniser la communication. Parmi les premiers à créer un compte sur Snapchat pour la campagne de la primaire, les jeunes avec BLM sont aussi bien positionnés sur Facebook. Leur page est deuxième en nombre de « J’aime », juste derrière le mouvement des jeunes avec Nicolas Sarkozy.
Un bilan dont est fier Paul qui s’investit dans le mouvement en parallèle d’un poste exigeant au sein du groupe Kering. « La vraie difficulté c’est de ne pas trahir la confiance de cette entreprise privée tout en m’investissant pour Bruno de manière à ne pas décevoir mes équipes pendant cette période de campagne. » Un exercice d’équilibriste qui demande de nombreuses abnégations. Mais Paul est prêt à quelques sacrifices pour soutenir les idées de son mentor, notamment la rénovation des institutions françaises. « Il faut des réformes car il y a eu des dérives. Ce n’est pas normal qu’il y ait autant de hauts fonctionnaires sur les rangs de l’Assemblée nationale ou au gouvernement, que les politiques cumulent les mandats ou en soient à leur septième mandat national consécutif », vitupère Paul. L’autre enjeu pour le jeune homme : remettre la culture et les valeurs de la France au centre du jeu, particulièrement sur la scène diplomatique ou dans l’éducation.
Crédit photo : Emile magazine