"Emmanuel Macron, c'est comme une boule de Noël qui tourne au plafond"
Une pointe d’humour ne gâche jamais la qualité d’un raisonnement…bien au contraire ! Merci à nos trois intellectuels, Marc Lambron, Alain Finkielkraut, Pascal Perrineau et au député socialiste, Olivier Faure, d’avoir manié l’ironie aussi bien que le sérieux lors de notre table-ronde sur le « macronisme », lundi dernier, à l’Assemblée nationale. Voici quelques moments choisis, et une vidéo à apprécier sans modération…
Je vous remercie de me permettre de revenir dans cette salle de 350 places où se réunissait jusqu’en juin dernier le groupe socialiste. C’est un plaisir immense…Nous disposons aujourd’hui d’un petit bureau qui suffit à nous réunir tous ! [Olivier Faure]
La République en marche est un chasse-neige, avec la volonté de chasser sur les bords la possibilité d’alterner [Olivier Faure]
Dans Jurassic Park, les vélociraptors chassent par trois. Vous en avez deux sur les flancs et un en face de vous. L’homo politicus ancien devait être dévoré. Eh bien, il y avait les options latérales, extrême-droite et extrême gauche, et la sagesse française a choisi le vélociraptor du centre. [Marc Lambron]
Emmanuel Macron, c’est Jeff Bezos ou Mark Zuckerberg qui met ses fesses dans le fauteuil de Clémenceau. [Marc Lambron]
Emmanuel Macron est moins progressiste qu’il ne le promettait. C’est pour moi une bonne nouvelle ! [Alain Finkielkraut]
Emmanuel Macron, c’est un « en même temps » au carré…c’est multi-facettes. C’est comme une boule de Noël qui tourne au plafond. [Marc Lambron]
Au fond, dans cette campagne, Juppé a glissé sur le savon dans sa salle de bain, et c’est Macron qui a pris la main. [Marc Lambron]
Dialogues
- Vous avez combien de femmes députées maintenant au groupe socialiste ? [Marc Lambron]
- Sur 31 élus... [Olivier Faure]
- ... 31 femmes, c'est bien ! [Marc Lambron]
- Non, non, nous sommes 31 députés en tout, dont 12 femmes [Olivier Faure]
- Ah oui, d'accord, c'est un peu moins donc... [Marc Lambron]
- En effet, c'est un peu moins... [Olivier Faure]
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- Il est difficile de passer d’une conception de la politique hémiplégique à une conception ambidextre… [Marc Lambron]
- …Pas ambidextre mais ambiguë ! [Olivier Faure]
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- Je suis obligé à mon tour de dire « en même temps ». Emmanuel Macron m’agace, et, « en même temps », il fait des choses bien. [Alain Finkielkraut]
- Je me félicite que mon éminent confrère soit frappé de macronite, c’est un virus qui prend de l’ampleur [Marc Lambron]
- Ah non, je ne suis pas tout à fait atteint tout de même… [Alain Finkielkraut]
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- Quand le système politique français vacille, le peuple a tendance à se tourner vers un homme providentiel [Pascal Perrineau]
- Alain Finkielkraut, cette idée d’homme providentiel, vous inspire-t-elle ?
- Non. Là, je sèche ! [Alain Finkielkraut]
- Vraiment ?
- Oui, vraiment…Ah si, peut-être, une chose : il y a un risque, je crois, c’est justement qu’Emmanuel Macron se prenne lui-même pour un homme providentiel ! [Alain Finkielkraut]
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Vidéo
Nous avons avec François Fillon un personnage de Claude Chabrol. Nous avons la Sarthe, nous avons le manoir, nous avons les Audis qui partent vers la Suisse avec un peu de cash dans le coffre, nous avons la femme du notaire qui couche avec la femme du médecin… regardez la vidéo ci-dessous pour découvrir la suite de l’histoire, contée par Marc Lambron :