Une idée pour la France - Développer l'empathie à l'école maternelle
En 2015, l'association Sciences Po Alumni a réuni, dans un livre, les propositions de 140 anciens élèves de la rue Saint-Guillaume pour réformer la France. Jean-Michel Blanquer, directeur de l'ESSEC, nommé ministre de l'Education nationale ce mercredi 17 mai, avait proposé de développer davantage l'empathie à l'école maternelle.
L’empathie est au fondement des compétences sociales. Or, avec l’évolution des sciences cognitives et la connaissance du cerveau humain, on se rend compte que le potentiel d’empathie est extrêmement fort chez l’enfant et qu’il dépend étroitement de ce qui se passera au cours des premières années de la vie. Les travaux du cognitiviste Jean Decety sont particulièrement éclairants sur ce point, comme l'insistance d'Edgar Morin sur l'importance de l'apprentissage de la "compréhension d'autrui".
Dès la crèche ou l’école maternelle, l’enfant doit être stimulé dans sa capacité à interagir avec les autres, à comprendre les autres. Il ne s’agit pas seulement de transmettre explicitement des valeurs, mais aussi, de concevoir une approche pédagogique complète qui permette, par les exercices, par les jeux, en classe comme dans la cour de récréation, le déploiement de l’empathie.
Si demain, l’école se fixait pour objectif de déployer systématiquement la capacité d’empathie, de méditation, de concentration et de respect d’autrui de l’enfant, c’est à moyen et long terme la vie collective de notre pays qui serait transformée.
Cette proposition est extraite du livre 140 idées pour la France (éditions Temporis, 2015). Cliquez ici pour en savoir plus.