Jeux paralympiques - Marie Bochet : une Sciences Po au sommet

Jeux paralympiques - Marie Bochet : une Sciences Po au sommet

Quatre médailles d’or à Pyeongchang, 4 médailles d’or à Sotchi, 15 titres de championne du monde depuis 2011 : Marie Bochet est définitivement une surdouée des pistes. La championne d’Arêches-Beaufort (Savoie), née sans avant-bras gauche, est en effet la Française la plus titrée des Jeux paralympiques d’Hiver. Retour sur le parcours de cette Sciences Po au sommet. 

Un parcours exceptionnel

Née à Chambéry le 9 février 1994, Marie Bochet commence le ski à cinq ans, et participe à ses premiers championnats de France six ans plus tard. À 12 ans, elle rejoint le club handisport d’Albertville, puis, trois ans plus tard, devient la première skieuse handicapée à rejoindre la section ski de haut niveau du lycée Jean-Moulin d’Albertville. À 16 ans elle participe à ses premiers Jeux paralympiques, ceux de Vancouver, où elle finit à la quatrième place du Slalom et du Super-Combiné. C’est finalement quatre ans plus tard qu’elle réussit à rafler ses premières médailles d'or à Sotchi et qu’elle se fait connaître du grand public, fait rare pour les champions handisports. Elle se confiait d’ailleurs à ce sujet au journal l’Équipe : « je sais que j’ai un rôle à jouer pour faire évoluer les mentalités, un peu comme une ambassadrice du handicap. Le sportif est porteur de message clair » . 

La même année, elle obtient son bac ES mention très bien et est admise à Sciences Po pour préparer le certificat préparatoire adapté aux sportifs de haut niveau. Elle est également élevée au rang de chevalière de la Légion d’honneur, puis distinguée comme personnalité handisport de l’année aux Laureus World Sports Awards. 

Ambassadrice de la Savoie

Depuis, sa passion pour la montagne n’a pas faibli, la Savoyarde s’est même attaquée au Mont-Blanc à skis en juin dernier, et randonne au Rocher du Vent chaque année. Amoureuse de sa région, elle a confié à l’Essor savoyard son secret pour gagner : « Le beaufort, c’est le secret de la victoire. On ne le dit pas aux autres nations, mais c’est le seul dopage qui passe aux contrôles ». Son père, président du Syndicat de défense du beaufort, directeur de la coopérative laitière du Beaufortain, et éleveur de vaches, lui a d’ailleurs emporté quelques tranches de son fromage fétiche en Corée. 

Athlète au grand coeur, elle a monté l'association « Ski & Cro », en collaboration avec les athlètes masculin de l'équipe de France qu'elle a initiés au tricot.  « Nous confectionnons des bonnets pendant les tournées afin de les vendre à notre retour pour donner l’argent à des associations caritatives », a-t'elle expliqué à Ouest-France

Pékin 2022 ? 

Championne paralympique en Descente, Super G, Slalom Géant et Slalom, Marie Bochet ne sait pas encore si elle sera à Pékin en 2022 : « J’ai du mal à me projeter. Ça ne veut pas dire que je n’y serai pas mais j’ai envie de me poser, de réfléchir. Je vais déjà savourer mes médailles…», confiait-elle au Parisien après la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. Dans tous les cas, elle a indiqué qu'elle tenterait d'intégrer un Master à Sciences Po, après quelques mois de repos pour préparer les Jeux paralympiques. 

Crédit photo : LauraHale 

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