Une conférence devait se tenir dans les locaux de Sciences Po ce mercredi 21 mars, intitulée : « Réseaux sociaux et chaîne d’information en continu : la nouvelle mise à mort médiatique ? ». Son annulation a fait l’objet de commentaires qui déploraient cette décision.
L’organisation de cet événement était assurée par l’association des anciens élèves de Sciences Po, structure indépendante de l’institution qui se contentait d’héberger l’événement, dans le cadre d’un partenariat avec l’association. C’est cette dernière qui a pris la décision, en toute responsabilité, d’annuler cette rencontre et de la reporter à une date ultérieure.
Nous avons fait ce choix à la suite du désistement de l’une des intervenantes programmées, l’ancienne ministre socialiste aux Droits des femmes, Laurence Rossignol, qui avait reçu des pressions d’associations féministes et de syndicats d’étudiants souhaitant empêcher la tenue de ce débat. Les délais ne nous permettaient pas de trouver de nouvel intervenant dans un souci de représentation nécessaire d’une pluralité de points de vue et nous ne souhaitions pas organiser ce débat dans un environnement qui n’était ni serein, ni apaisé.
L’association des anciens de Sciences Po a vocation à nourrir et alimenter le débat public. Elle regrette d’avoir dû annuler cette conférence du fait des vives réactions suscitées par cette rencontre et des pressions exercées sur certains intervenants. Si cette annulation a pu être critiquée, elle n’est en réalité qu’un report, et une nouvelle conférence se tiendra dans les prochaines semaines sur ce même thème : comment faire naître un débat serein et complexe à l’heure de l’immédiateté et des réseaux sociaux ?
L'association des anciens élèves de Sciences Po